La dyspraxie et le passage à l’écrit








Paroles de parents :
« Il ne fait pas attention, il a deux mains gauches ! » « Il est lent et finit toujours ses devoirs en dernier » « Il n’est pas appliqué, ses cahiers sont des torchons et son écriture des hiéroglyphes »

Paroles d’enfant : « Oups ! j’ai pas fait exprès… »


Paroles de psy :
Des problèmes de passage à l’écrit, d’écriture, des copies raturées, un travail brouillon, un manque d’organisation dans son travail, une orthographe aléatoire….un enfant qui tombe souvent, se cogne, fait tout tomber autour de lui, donne des coups involontairement aux autres…. Il est peut-être dyspraxique !


La dyspraxie est un trouble psychomoteur qui affecte tout geste volontaire. Le geste est une séquence de mouvement organisé qui s’acquiert avec le développement. Par exemple : écrire, manger seul, s’habiller, se coiffer … suppose la combinaison du geste programmé et de l’analyse visuelle. Ce trouble empêche le geste de s’automatiser et demande à l’enfant de fournir un effort constant pour être précis.


Les retentissements scolaires sont importants et en particulier tout ce qui touche à l’acte d’écrire. D’autres domaines sont également touchés : la géométrie, l’algèbre (difficultés dans l’élaboration mentale d’une opération), et tout ce qui relève d’une organisation spatiale comme la géographie, la copie de schémas, ... Dans les activités quotidiennes, des difficultés dans l’habillage (lenteur, vêtements mis à l’envers …), dans le rangement des affaires (oublis répétés), dans la pratique sportive (maladresse générale, problèmes de coordination) peuvent être associés.


Ce trouble contraint l’enfant à gérer ses difficultés par l’utilisation de stratégies parfois fatigantes. Cette énergie déployée peut avoir une incidence sur les capacités attentionnelles se traduisant aussi bien par un défaut de concentration, par une fatigue croissante au cours de la journée qui peut être interprétée comme de la fainéantise. Enfant et adulte ne se comprennent plus : l’enfant fournit énormément d’efforts et l’adulte lui demande de faire des efforts. 


La première étape vers une solution est de bien comprendre et accepter le trouble. La dyspraxie se rééduque ! Et très bien même. Parfois quelques séances en psychomotricité ou en rééducation neuropsychologique suffisent. Le premier pas consiste à réaliser un bilan diagnostic chez un psychomotricien ou un neuropsychologue qui demandera également systématiquement un bilan orthoptique. Comprendre c’est déjà aller mieux !



Copyright Cogito’Z – Jeanne Siaud-Facchin & Audrey Platania