Cogitoz est un lieu sans doute unique en France, un centre de prise en charge des enfants en difficulté scolaire. Des psychologues de différentes spécialités et de différentes formations y travaillent ensemble, offrant ainsi un accompagnement sur-mesure à chaque enfant. Nous avons rencontré Jeanne Siaud-Facchin, fondatrice de Cogitoz, qui nous a parlé de sa mission au quotidien.

Cogito’Z est un lieu sans doute unique en France, un centre de prise en charge des enfants en difficulté scolaire. Des psychologues de différentes spécialités et de différentes formations y travaillent ensemble, offrant ainsi un accompagnement sur-mesure à chaque enfant. Nous avons rencontré Jeanne Siaud-Facchin, fondatrice de Cogito’Z, qui nous a parlé de sa mission au quotidien.




Jeanne Siaud-Facchin, pouvez-vous nous présenter Cogito’Z ?

Cogito’Z est un centre de diagnostic et de prise en charge des troubles de l’apprentissage scolaire. Sa raison d’être, c’est l’idée qu’un enfant qui a des difficultés à l’école, c’est une urgence. On ne peut pas dire qu’on va attendre de voir, ou bien aller de psy en psy …

Cogito’Z, c’est un endroit où l’enfant en difficulté peut venir se poser, faire le point. Cela veut dire comprendre comment il fonctionne, repérer d’où viennent ses difficultés, mais aussi repérer ses ressources, car c’est à partir de ses ressources qu’on va pouvoir relancer la dynamique.

Dans cette prise en charge, le but c’est de savoir où on va, d’avoir un objectif. Nous déterminons l’origine du problème, les chemins par lesquels on va passer, et les critères qui vont déterminer que l’objectif initial a été atteint. Ce peut être assez différent des prises en charge psychologiques traditionnelles, dans lesquelles on est trop souvent dans un flou sur pour quoi il y a une prise en charge, et sur quand on peut considérer que la prise en charge est finie.
 

Ce travail de prise en charge se fait-il avec les enfants, avec les familles ? 

Nous travaillons énormément en partenariat avec les familles, on répond aux questions, on explique, on a besoin d’avoir un retour du parent sur les améliorations constatées dans la vie de l’enfant.

Nous téléphonons aussi aux écoles, aux professeurs principaux. On respecte bien sûr le secret professionnel, mais on va communiquer à l’école ce qui est essentiel pour aider l’enfant. Et même, les écoles maintenant savent qu’on peut nous appeler. Il nous arrive de faire des présentations dans les établissements sur les troubles de l’apprentissage, sur demande des chefs d’établissement ou des associations de parents d’élèves.


Concrètement, comment se passe la prise en charge chez Cogito’Z ? 

Tout d’abord, on fait un bilan (une série de tests) qui couvre le mode de fonctionnement de l’enfant, la nature de son intelligence, ses points forts, ses points faibles, son équilibre psychologique général et sa gestion émotionnelle.

Ce bilan a lieu en trois séances. Au cours de la première consultation, on fait connaissance avec l’enfant et sa famille, on fait le point sur son histoire actuelle et passée. Les parents sont présents mais on fait toujours intervenir l’enfant en premier. Dans la deuxième séance, qui dure deux heures, ont lieu les tests. Puis dans une troisième séance on fait un compte rendu oral et on remet un dossier de compte rendu.

 
Et ensuite ? 

La prise en charge dure en moyenne dix séances. Chez Cogito’Z, nous sommes des psychologues avec toutes des formations et des spécialités différentes, selon les résultats du bilan la prise en charge sera différente.

Il y a tout d’abord des bilans qui orientent vers des troubles de l’apprentissage plus « techniques », comme la famille des dys (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie …), les troubles de l’attention, les troubles de la mémoire. La prise en charge consiste alors en une rééducation, il faut mettre en place dans le cerveau des automatismes qui n’y existaient pas.

D’autres bilans orientent vers une étape du développement cognitif qui n’a pas été mise en place, ce peut être par exemple l’étape de la sériation, c’est-à-dire du classement d’objets du plus grand au plus petit. Les psychologues vont reprendre au stade où en est resté l’enfant pour faire un socle solide.

Nous utilisons aussi les thérapies cognitivo-comportementales sur des problèmes de gestion du stress, de timidité, de tics et de TOC, de phobies, de troubles de l’estime de soi.

Enfin, nous traitons les problèmes psychologiques avec des psychothérapies interactives et dynamiques, très vivantes. Nous n’utilisons pas d’approche psychanalytique.

 
Vous parlez sur votre site web http://www.cogitoz.com de la thérapie à médiation cognitive. De quoi s’agit-il ?

C’est un outil magique, étonnamment efficace. C’est très interactif, il s’agit de réanimer la pensée de l’enfant, de l’amener à se poser de nouvelles questions, y compris sur lui-même. Cela lève des blocages chez des enfants qui n’osaient plus penser.

Par exemple, un enfant qui a toujours peur des monstres, on lui demandera de décrire les monstres, de les trier, d’expliquer pourquoi celui-là est plus ou moins fort, on lui montre qu’il peut chercher des informations dans le dictionnaire. En fait on l’oblige à structurer sa pensée autour de ses peurs, à la raisonner, comme si c’était un problème mathématique.

On peut aussi demander à un jeune garçon d’expliquer les règles du football, on va lui poser plein de questions, il doit tout expliquer. On le met en position de professeur.

 
Le bilan débouche-t-il forcément sur une prise en charge ? 

Certains enfants ne relèvent pas de nos compétences, mais plus de celles d’un psychiatre ou d’un orthophoniste. Nous essayons donc d’avoir un maximum de correspondants, des personnes qui ont la même dynamique que nous. On ne veut pas abandonner les gens. C’est l’importance du réseau de professionnels.

 
La prise en charge chez Cogito’Z est-elle toujours individuelle ou peut-elle être collective ? 

Cogito’Z propose aussi des ateliers collectifs sur des thèmes divers, ce peut être des ateliers de confiance en soi, de gestion du stress, de stratégies d’apprentissage (comment apprendre à apprendre). Ca peut être sur une question très spécifique, à un moment précis de l’année, comme les enfants qui ont peur de rentrer en sixième, la préparation aux examens aussi. On peut tout à fait ne venir qu’aux ateliers. Pour d’autres aussi, le travail en groupe convient mieux qu’une prise en charge individuelle. De la même façon que nous organisons des groupes de parole, qui permettent aux enfants, aux ados qui ont le même type de problèmes, d’échanger, de réfléchir ensemble, de se sentir moins seuls face à leurs problèmes.

 
Et les surdoués, je crois que Cogito’Z suit beaucoup de surdoués ? 

C’est exact, nous avons un département spécialisé dans les surdoués nommé Zebra, nous organisons aussi des groupes de parole de surdoués et de parents de surdoués, nous faisons des formations dans les établissements scolaires.

 
Cogito’Z s’adresse seulement aux enfants, ou aussi aux parents ? 

Nous avons aussi des consultations pour les parents, sans leurs enfants, par rapport à leurs propres difficultés de parents. Ce peut être un désaccord dans le couple sur l’éducation, l’impression d’être dépassé … Les parents peuvent venir ensemble ou séparément, les consultations peuvent être ponctuelles ou plus régulières. On donne des trucs, des idées d’aménagement familial, pour que les parents aient plus d’outils.

Pour les parents, nous avons aussi des ateliers collectifs en soirée sur certains thèmes, par exemple le travail scolaire le soir à la maison, l’enfant opposant … Nous commençons par un exposé un peu théorique, puis nous évoquons les difficultés rencontrées par les parents du groupe. Il se met en place une interaction, les parents échangent entre eux.



Pour en savoir plus, connectez-vous sur http://www.cogitoz.com

Photos © Cogito’Z

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